Colère, peur, nostalgie : Les raisons du soutien des électeurs allemands à l’AfD d’extrême droite.

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Des rassemblements qui révèlent des préoccupations profondes

À Schwedt, en Allemagne, une ambiance particulière règne. Deux agents de sécurité gardent l’entrée d’un petit château, lieu d’un événement politique pour le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne, ou AfD. Cet événement attire environ 30 électeurs, principalement des hommes âgés, désireux de découvrir les propositions de santé de ce parti.

Un passé révolu qui fait rêver

Les participants discutent ouvertement. Frank Iffert, 66 ans, exprime son mécontentement. « Ce pays est au plus bas », déclare-t-il, nostalgique du temps où la monnaie allemande était le Deutschmark. Il soutient l’idée d’abandonner l’euro pour retrouver la prospérité d’antan.

Pour lui, l’immigration représente une menace. Il se souvient de l’ère Merkel et de la politique d’accueil des réfugiés. Iffert se montre critique envers ceux qui vivent des aides sociales. « Ils ne veulent pas travailler », dit-il avec désapprobation.

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Une montée de l’AfD face à un climat tendu

La montée en flèche de l’AfD s’accompagne d’une série d’attaques violentes. Récemment, un incident à Munich a causé deux morts. Cette situation a exacerbé les craintes parmi la population. Le climat général devient plus hostile, renforçant l’attrait pour des solutions radicales.

À une semaine des élections, l’AfD atteint un score record de 20% dans les sondages. Malgré cela, les autres partis semblent déterminés à ignorer leurs propositions. Les souhaits de nombreux électeurs vont vers une Allemagne plus stable, loin des incertitudes actuelles.

Les aspirations d’une jeune génération

Parmi les électeurs, Jenny Luedcke, 34 ans, travaille dans les télécommunications. Elle croit fermement que l’AfD est le seul parti capable d’apporter un changement significatif. Pour elle, il est crucial d’aborder le mécontentement général du pays.

En effet, le soutien à l’AfD s’étend désormais à l’ouest de l’Allemagne, grâce à des campagnes percutantes sur les réseaux sociaux. Enrico Schulz, 55 ans, se dit déçu par les politiques actuelles et appelle à un retour aux choix de l’époque de Helmut Kohl, le chancelier qui a unifié l’Allemagne.

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Une colère diffuse contre le statu quo

Cette colère se nourrit de divers ressentiments. Selon le psychologue Tobias Rothmund, beaucoup de partisans de l’AfD se sentent défavorisés sur le plan culturel et économique. Ils cherchent des solutions, même si cela peut sembler illogique par rapport à leur réalité quotidienne.

Les débats autour de l’immigration et des valeurs modernes exacerbent encore ce sentiment. Karin Stieff-Kuhn, 78 ans, vit en banlieue huppée de Francfort. Elle critique l’aide accordée aux réfugiés, estimant que sa famille n’a jamais reçu un tel soutien dans le passé.

Finalement, l’AfD s’impose comme une voix pour des personnes en quête de repères dans un monde en mutation rapide. Ils aspirent à une réalité où les valeurs traditionnelles et la sécurité économique priment.

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