Anciennes détenues : Retour des ex-prisonniers dans les cellules de désespoir en Syrie

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Laure Al Khoury – Agence France-Presse

15 décembre 2024 | 18h07

DAMAS, Syrie — Cette fois, sa présence était délibérée. Mohammed Darwish se retrouve à nouveau dans une prison gérée par les redoutables services de renseignement syriens, alors que Bashar al-Assad n’est plus au pouvoir.

La cellule numéro neuf dégage une odeur de décomposition. Il s’agit d’une pièce souterraine sans fenêtres, aux murs noircis et dégoulinants, où le journaliste de 34 ans croupit avec environ 100 autres détenus.

Darwish a été emprisonné pendant des mois par l’une des branches les plus redoutées de l’ancien régime syrien.

C’est au sein de la fameuse Branche Palestine à Damas, connue sous le nom de Branche 235, qu’il a été amené pour être interrogé, suspecté par les autorités d’émettre des informations aux groupes qualifiés de « terroristes ».

Beaucoup de ceux qui ont été là n’ont jamais revu la lumière du jour.

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« J’ai été l’une des personnes les plus interrogées », raconte Darwish à l’AFP sur son calvaire en 2018. « Chaque jour, matin et soir » pendant les 120 jours de détention.

La réalité des prisons

Il évoque des personnes retenues après des arrestations arbitraires, sans que des accusations ne soient jamais formulées.

Darwish se souvient d’avoir été confiné dans une cellule où se trouvaient près de 50 prisonniers atteints de tuberculose. Il se rappelle aussi d’un jeune détenu turc, que les coups avaient rendu fou.

Documents abandonnés

Dimanche dernier, lorsque Damas est tombée aux mains d’une coalition islamiste dirigée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), les employés de la Branche Palestine d’Assad ont disparu.

Dans une pièce sombre, une femme, le visage caché par un foulard gris, fouillait frénétiquement un tas de cartes d’identité abandonnées.

Des milliers de personnes, comme elle, ont envahi les prisons notoires du pays, cherchant des preuves pour retrouver des proches disparus sous le règne d’Assad.

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Des ex-prisonniers, tels que Darwish, retournent également dans les lieux où ils furent autrefois enfermés, cherchant un certain apaisement.

Humiliations perpétuelles

En plus des interrogatoires, les prisonniers subissaient des humiliations constantes.

« Nous devions nettoyer les zones de torture et les toilettes », raconte Adham Bajbouj, un autre ancien détenu de 32 ans. « C’était ma première visite près du bâtiment depuis ma libération. »

Les anciens détenus décrivent les « salles de torture » au dernier étage, où l’odeur de fumée persistait encore.

Une lutte pour la mémoire

Wael Saleh, 42 ans, demeure hanté par son passé. « On m’a accusé de terrorisme », déclare-t-il. « Je porte toujours cette étiquette. »

« Nous étions 103 entassés dans cette cellule. Nous avons dû rester debout pour laisser de la place aux plus âgés. »

Ces témoignages illustrent la profondeur de l’angoisse et de la souffrance vécues par ces hommes et femmes, et mettent en lumière les atrocités commises dans le cadre d’un système de répression systématique.

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