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5 décembre 2024 | 10h02
La Haye, Pays-Bas — Amnesty International a accusé Israël de « génocide » contre les Palestiniens à Gaza depuis le début du conflit l’année dernière. Cette nouvelle publication sert de « signal d’alarme » pour la communauté internationale.
Les accusations graves d’Amnesty International
Selon l’organisation, ses conclusions reposent sur des « déclarations déshumanisantes et génocidaires » faites par des responsables israéliens. L’analyse inclut des images satellites montrant la destruction, ainsi que des rapports de terrain provenant de Gaza.
Agnes Callamard, directrice d’Amnesty, a déclaré : « Chaque mois, Israël a considéré les Palestiniens de Gaza comme un groupe subhumain, indigne de droits humains. » Elle a ajouté : « Nos résultats doivent être un appel urgent à la communauté internationale : il s’agit de génocide. Cela doit cesser immédiatement. »
Contexte du conflit
Le 7 octobre 2023, le mouvement palestinien Hamas a lancé une attaque sans précédent dans le sud d’Israël. Cette offensive a déclenché une réaction militaire israélienne massive à Gaza. Des responsables israéliens ont promis d’éradiquer le groupe militant.
Selon un décompte de l’AFP, 1 208 personnes, principalement des civils, ont perdu la vie dans le sud d’Israël durant cette attaque. Parallèlement, le ministère de la santé de Gaza, considéré comme fiable par l’ONU, fait état de plus de 44 532 décès à Gaza, dont la majorité sont des civils.
Les conséquences humanitaires et les violations des droits
Amnesty a souligné que les objectifs militaires d’Israël ne justifient pas ses actions. Callamard a précisé que les données ont été collectées conformément aux critères de la Convention des Nations Unies sur la prévention du génocide. L’organisation a mis en évidence des attaques délibérées contre des infrastructures civiles sans présence militaire de Hamas.
Depuis l’attaque du 7 octobre, Israël a imposé un « siège total » sur Gaza. Cette situation a entraîné des pénuries d’eau, d’électricité et de nourriture. Les habitants souffrent de « malnutrition et de maladies », se dirigeant vers une « mort lente et calculée ».
Appel à l’action et responsabilité internationale
Amnesty prévoit également de publier un rapport sur les crimes commis par le Hamas. Ce rapport mentionne des frappes aériennes ayant causé la mort de 334 civils, dont 141 enfants, sans preuve que ces frappes visaient des objectifs militaires.
En conclusion, Callamard a appelé les gouvernements à ne pas ignorer la situation. « Les États qui fournissent des armes à Israël violent leurs obligations de prévenir le génocide », a-t-elle averti. Elle a insisté sur le fait que l’inertie internationale doit cesser.
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