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Agence France-Presse
1er octobre 2024 | 22h43
Berlin, Allemagne — Le gouvernement allemand a annoncé, mardi, l’arrestation d’une femme chinoise. Elle est soupçonnée d’espionnage au sein de l’industrie de la défense allemande, tout en étant employée dans une société de logistique.
Identifiée sous le nom de Yaqi X., cette suspecte aurait transmis des informations à un autre espion chinois, Jian G., également sous les verrous. Jian G. travaillait dans le bureau d’un député européen de l’extrême droite, Maximilian Krah.
Espionnage dans le secteur de la défense
Les procureurs fédéraux ont déclaré que Yaqi X. est fortement soupçonnée d’être un agent du service secret chinois. Elle a été interpellée lundi après-midi. Son rôle dans une entreprise de logistique inclut des opérations à l’aéroport de Leipzig/Halle, situé dans l’est de l’Allemagne.
Yaqi X. aurait utilisé son accès pour recueillir des données sur le transport d’équipements militaires et sur des individus liés à une entreprise d’armement allemande. Entre la mi-2023 et février de cette année, elle aurait envoyé à Jian G. des informations concernant des vols, des cargaisons et des passagers.
Une affaire complexe d’espionnage international
Les médias rapportent que Jian G. a été interpellé en avril dernier. Il est soupçonné d’espionnage alors qu’il travaillait à Bruxelles. Le député Krah, membre du parti Alternative pour l’Allemagne, a vu sa crédibilité mise à mal.
Les allégations d’espionnage chinois touchent une affaire plus large. En effet, des accusations ont émergé, mettant en lumière des liens potentiels entre certains membres de l’AfD et la Russie. Le ministre allemand de l’Intérieur, Nancy Faeser, a qualifié les accusations contre Jian G. de très inquiétantes.
Actions judiciaires et implications politiques
Yaqi X. a été présentée devant un juge d’instruction. Ce dernier a confirmé l’émission de son mandat d’arrêt et a ordonné sa détention. Des perquisitions ont également eu lieu à son domicile et sur son lieu de travail à Leipzig.
Selon des sources sécuritaires, la femme, âgée de 38 ans, aurait particulièrement ciblé le géant de l’armement Rheinmetall, célèbre pour la fabrication des tanks Leopard et utilisant l’aéroport de Leipzig pour ses opérations cargo.
Un réseau d’espionnage révélateur
Le cas de Yaqi X. est emblématique d’un problème plus vaste concernant la sécurité en Europe. Les autorités allemandes surveillent de près les interactions entre les membres du Parlement européen et des agents étrangers.
Des fuites d’informations sensibles peuvent avoir des conséquences majeures. Les implications pour la sécurité nationale restent donc préoccupantes. Les autorités continuent de travailler pour démanteler ces réseaux d’espionnage. Cette situation met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue.
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